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I can do it !
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19 juillet 2014

L'oral

Je prépare comme à mon habitude tous les matins mon concours oral. Je m'interroge tous les jours, oscillant entre "j'ai peur de le faire" et "j'ai une chance d'y arriver", je bosse tous les matins mes annales de concours, je regarde les replays sur tout ce qui concerne la santé, le social, je fais des dizaines de fiches écrite à la main, je me filme, je me scrupte, je m'analyse ...

Ce concours j'en parle à tord et à travers je deviens presque "mono-sujet", je pense, parle, mange, vis concours mais c'est tellement important pour moi, j'ai tellement envie de le réussir et pour cela il faut travailler sans relâche. 

Je me sens tantôt capable d'y arriver et parfois je me sens aux antipodes ... pourquoi prendrais t'il qqun sans permis de conduire, en totale reconversion, sans prépa dans un organisme, avec autant de kg en trop, ne vont ils rien dire sur mon pb de vue très visible ?

Au même moment comme si tout ce stress ne suffisait pas, je décide de passer mon permis de conduire le plus rapidement que je puisse et j'achète avec mon homme unT3  dans la CUB (communauté urbaine de Bordeaux, sur Cenon) afin de me rapprocher des transports en commun  et notamment le tram qui s'adapte merveilleusement avec mes horaires de stage (il passe devant chez moi de 5h17 au plus tôt à 23h17 au plus tard) 

Le jour de l'épreuve arrive, je ressens le stress dans chaqune des parties de mon corps, impossible de manger je suis folle de stress, ultra tendue, hyper nouée, c'est incroyable. Je me rends compte intimement qu'Arte avait tout bon comme d'habitude, nous avons clairement un 2e cerveau au sein de notre ventre. http://future.arte.tv/fr/le-ventre  

J'arrive dans le hall, je me rends dans le bâtiments des aides soignantes, arrivée dans le hall, je m'arrête, il n'y a personne et durant 2sec, je m'imagine être une EAS, je respire à fond et de cette bouffée d'extrême motivation, je monte les marches, je me rends dans ma salle d'attente et j'attends. 

Longtemps. 

Et puis c'est mon tour, je pars affronter mon destin. 

Toute ma vie j'ai eu l'impression de subir +/- professionnellement, mais là, je le tenais dans les mains et pour une fois, mon travail et ma pugnacité allait me dire si oui ou non j'avais l'extrême chance d'être admise dans ce CHU. C'était un peu mon "fear factor" à moi cette épreuve. Pourtant je suis une femme très sociable, assez punchy, rigolotte mais là d'être jugée ainsi par un jury en seulement 20min ... je mesurais vraiment l'importance capitale de mon aptitude à contrôler mon stress. 

Je m'avance près de mon jury, on me donne un papier je le lis, ô bonheur il m'imspire !!!!! un sourire de soulagement mange mon visage, je pars dans la salle des "10min" (vous avez dix minutes pour élaborer le plan de votre sujet et surtout vos idées à développer). Je me dirige vers ma place favorite depuis l'enfance "au fond à côté de la fenêtre" , n'enlève même pas mon manteau et c'est partit, j'écris mon plan, mes idées, je ne rédige que la conclusion et l'intro par une phrase et c'est mon tour. 

Je rentre dans la petite salle d'entretien, elle est dans une quasi pénombre, je salue mon jury, une femme cheveux court la 40aine d'apparence assez fermée, un homme roux, cheveux long, la 40aine aussi me semble t'il d'apparence plus enjoué. Il me parle, m'envoie des smiles, me relance sur le sujet, me pose des questions ; elle me regarde et envoie des petits piques mais ca n'est pas grave du tout, je sais que c'est le jeu (n'est ce pas Lucette ?), je la regarde, lui souris aussi souvent qu'à lui, réponds avec toujours bcp de bienveillance, de douceur et très sincèrement je réponds à leur question sur mes motivations. Peu au final, j'ai l'impression d'avoir surtout échangé sur le sujet.

La femme me dit que c'est finit, je lui dis "déjà ?", elle acquiesce et me dit que cela fait 40min que nous échangons, l'homme me dit que c'est bien dommage ... j'approuve de la tête, je les remercie vivement, je les salue et leur souhaite une très bonne journée ... 

Je sors de la salle, descend l'escalier, je passe le hall et me retourne et une impression de satisfaction m'envahit, je sens que j'ai bien géré, que j'ai donné le meilleur de moi, pour la 1ère fois depuis très longtemps je suis fière de moi et ca n'a pas de prix, peu importe le verdict. 

Je repars par chez moi, l'attente qui suit sera interminable. Concours passé en Mars, résultat en Juin, chaque jour était une horreur. Tantôt je me rêvais être EAS à la 1ere place tantôt recalée à la 188e place (pourquoi je ne sais pas, j'ai fais ce cauchemar de manière récurrente).

Juin arrive, je suis très loin d'être 1ère mais aussi très loin d'être 188e, je suis 8e en LC, s'ensuit de terrible jour de doute. Mon entourage n'y croit pas trop (et s'il ne prennaît pas 8 personne en liste complémentaire ???) et puis deux semaines après j'apprends la plus que bonne nouvelle : je suis admise !!!!!!!!

Quel bonheur ! 

Je l'ai fais !!

Je serais donc à la rentrée .... 

 

 

 Source: Externe

 ps : je suis actuellement en train de constituer mon dossier (admnistratif, vaccins, ...), pas très fun les piqûres mais faut ce qu'il faut ! je suis sur un nuage de bonheur et d'allégresse

pps : j'ai eu mon code, à moi la conduite !

 

 

 

Petite anedocte cocasse : 

 

Le lendemain de mon oral, j'avais tellement pris l'habitude de débuter ma journée par mes révisions, que je me suis réveillée et que mon homme m'a retrouvée à mon bureau en train de bosser, alors que l'oral était passé !

Attention, ce concours peut faire devenir chêvre ^^

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